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Archive pour mars 2012

Fortune de Mer

Le terme est bien mal choisi, cachant non pas la fortune et la gloire, mais la malchance ou la casse : Guy qui prend un casier et casse son embase moteur. Régis qui voit sa poutre avant détruite par un bateau qui dérape pendant la nuit. Ledit bateau qui dérape, sous la pluie, bien sûr. C’est une constante ! La foudre qui tombe sur Christophe, grillant tout sur son passage. La colision… Les histoires de ce genre sont légion, tout le monde a la sienne et cumule quelques perles entendues de ci de là, expériences malheureuses de copains directs ou de connaissances plus lointaines. On ne peut réduire la vie en bateau à une succession de Fortunes de Mer, tant il y a d’autres aspects positifs. Mais il faut reconnaître que le terme est bien mal choisi, car qui a jamais fait fortune en mer ?

HR-12 J4

Changement d'équipage, Pascal notre barreur virtuose de chez Catana à un client à ramener à l'aéroport, Isa vient en renfort. Top Départ, excellent mais sportif, Boris à pousser 3/12 bateau au dessus de la ligne, ce qui a fait du ménage. Mais les manœuvres ne passent pas bien et nous passons la bouée au vent en 4ème position, dans un mouchoir de poche avec les premiers. Les deux bords de travers qui nous ramènent à Simpson Bay sont un peu laborieux. Notre bateau équipé pour vivre à bord, avec une palette de Heineken et une autre de Coca-Cola dans chaque coque, à bien du mal à partir au planning. Tandis que nos collègues de jeu, qui ont traversés l'Atlantique en Jumbo Jet et en maillots de bain, volent sur les flots dans leurs esquifs de location sous-équipés... Eliott propose d'envoyer au lof un Wally 120 de 40 mètre... Boris veut bien mais : il est où le tacticien ? Le Wally nous passe au vent, mais ne nous gêne pas longtemps. Nous finissons par un petit bord de près et cassons le feu de tête de mât, 17m, qui atterrit non loin du barreur en s'éclatant sur un panneau solaire. Une fois de plus il n'y a pas de blessés ! Nous finissons 8ème, notre meilleure place en trois jours de courses, nous nous sommes bien améliorés et bien amusés aussi. A terre c'est l'apothéose, l'artiste est moins apprécié, mais les ribs et la bière sont de qualité. C'est la clôture, il nous reste quelques belles images en tête, un peu de travail pour tout remettre en état pour Guy et beaucoup de sommeil à rattraper pour tout l'équipage. Notamment pour les plus jeunes qui n'ont pas démérité, loin de là !

HR-12 J3

5, 4, 3, 2, 1, Top départ. Nous gagnons le départ, nous connaissons le bateau et les manœuvres passent bien mieux désormais. 1 minute plus tard nous faussons un safran, sommes non manœuvrant dans la zone de course... Guy sort la trousse à outil tandis qu'un autre Catana retardataire manque de nous couper en deux. 3 minutes après le top, nous sommes à nouveau en course et passons la bouée à la même position que la veille, soit avant-dernier. 1 heure après le top, nous remontons la flotte lentement mais sûrement jusqu'au large de Anguilla. Nous cassons une poulie d'écoute de grand voile, le mousqueton en inox pourtant d'un beau calibre, explose : normal, avec tout dessus par 30 nœuds de vent et pas loin de 14 tonnes à tirer... pas de blessés, pas de dégâts collatéraux. La trousse à outil réapparaît, la perte de temps et finalement minime, nous sommes toujours au contact et repassons rapidement en milieu de flotte. 1h20 de course se sont écoulées lorsque la drisse de génois se rompt et nos espoir de remonter au classement avec. Le classement du jour sera « Do Not Finish » ! Notre score sera « Nombre d'inscrits + 1 ». Eliott propose de finir la régate sous grand voile pour ne pas perdre un point supplémentaire, mais nous abandonnons l'idée et la course. A Marigot, les Kelico kids ne boirons même pas une petite Heineken. Nous sommes morts et allons nous coucher.

HR-12 J2

C'est parti pour un tour de l'île, les départs s'enchaînent pendant plus d'une heure et finalement c'est à notre tour de nous élancer. Kicco à la table à carte fait la navigation, indiquant la route à suivre epour éviter les cailloux, et écoute les procédures de départ en anglais. Eliott joue bien son rôle de deuxième barreur et assiste à la tactique. Les grands s'occupent des winchs et du reste. Top départ... catastrophique ! A la bouée au vent nous accusons 3 minutes de retard sur le premier, qui continu à creuser l'écart nous collant plus d'une heure à l'arrivée ! C'est pas en buvant du ti'punch au travers pendant 6 mois qu'on a appris à faire du près, c'est clair ! Les garçons régatiers retrouvent les filles à Philipsburg. Isa, Kéliane, Isabelle et Silvia on convoyé notre bateau pour nous rejoindre à l'arrivée, pendant que nous régations. C'est notre équipe technique, plus orientée massage et petits plats que réparation en tout genre. A terre c'est la grosse organisation : la très belle plage de Philipsburg est squattée par la scène et le mur d'enceintes diffuse les décibels à gogo. Par chance l'artiste est vraiment brillant et nous assistons à un très bon concert en buvant quelques... Heineken en canette.

Heineken Regatta 2012 J1

Nous retrouvons Guy, Isa et leur bateau Oxygène à Saint-Martin, pour participer à « La régate » du mois. Régate un peu mythique dans le petit milieu de la voile, notamment pour son sponsor et l'image de navigation au soleil dans une eau turquoise, en plein hiver. Après les inscriptions et un petit tour en mer pour découvrir leur très gros Catana 47, nous prenons part à la première soirée, organisée au Sint Marteen Yacht Club. Les enfants restent à bord pour « se reposer » et jouent à la DS une bonne partie de la soirée.

Barbuda-Saint-Martin : la pêche miraculeuse !

70 milles, au portant, enfin ! La journée s'écoule tranquillement entre longues glissades sur les flots bleus, lecture, pêche et farniente. Un gros thon mord à l'hameçon pile au moment où la poulie de l'écoute de foc casse. Sans poulie de foc, le bateau est proche de l'empannage, Kéliane dans les pieds qui pleure et Eliott à la canne à pêche, en résumé c'est le bordel. Le frigo est vite plein, les 18 kg de thons seront dur à consommer et il va nous falloir en offrir ! Vers 18h, nous sommes au mouillage dans Simpson Bay, fin prêt pour la Heineken Regatta.

Jam n’est pas Fonzy !

A 10h, Jam le rasta nous retrouve derrière le cordon de dune, du coté du lagon, et nous embarque dans sa pirogue propulsée par 60 chevaux japonais. Direction Bird Island puis Codrington. A 100 à l'heure sur le lagon, dans 2 pieds d'eau, nous slalomons entre les patates de corail et les palétuviers. Kéliane s'accroche à papa, Silvia s'accroche à son banc, les garçons sont aux premières loges, à l'avant. Malgré les vagues et le vent de 30 noeuds, le vieux pilote réussit à tenir la promesse faite à Kicco de ne point le mouiller. Il évite chaque vague, négocie chaque crête avec une belle habilité, fruit de l'expérience et de la passion ; du plaisir visible, palpable. Les enfants sont aux anges. Mais au bout de 20 minutes, c'est l'échec, le planté, le petit coup de vent en trop associé à la petite vague scélérate, minable petite vaguelette de 25 centimètre de haut, le loupé, la déconfiture... L'écume monte haut et le vent de travers la rabat violemment, rinçant des marmots sur la pointe avant jusqu'au vieux pilote, assis près du moteur, 10 mètres en arrière. Pilote soudain tout penaud ! Bird Island est une incroyablement dense colonie de Frégates. Les mâles arborent de belles gorges rouges pour séduire les femelles, les petits apprennent à voler tandis que les touts petits perdent leur duvet. Après cette pause éducative, direction Codrington, à fond ! Mais cette fois, bien à l'abri derrière les cailles, le vieux guide ne se fait pas avoir et nous arrivons bien au sec. L'après-midi, nous visitons des grottes dans lesquelles vécurent les indiens Arawaks. Ils y ont laissé quelques dessins rupestres. Nous prenons un repas en bord de route, à base de « Jerk Chicken » et « Baked Potatoes », puis rentrons au bateau avec le vieux Jam aux commandes... à 100 à l'heure sur la lagune !

Antigua-Barbuda

35 nœuds de vent, 3 mètres de creux et 31 milles au menu ce lundi matin. Nous partons vers 6h et plions l'affaire à 10h30, au près, comme d'hab, comme depuis 6 mois, depuis que nous naviguons aux Caraïbes ! Nous mouillons à 100 mètres de la plage de Low Bay, pile au milieu des 10km de sable bordés d'eau turquoise... seuls ! Barbuda ressemble beaucoup à l'idée que nous nous faisons de « l'île plage perdue dans un endroit inaccessible ». Après les superyachts, les super plages pour les super riches !

Première rando !

Choupinette profite de la courte balade du jour pour faire sa première grosse rando : 50m de dénivelé positif, près d'une demi-heure d'ascension, avec passage raides nécessitant un brin d'escalade. Du Haut du Fort Bamington, la vue est splendide sur la baie de Saint John's et la plage de Deep Bay, où nous sommes mouillés... mais la batterie de l'APN est fatiguée de cette longue montée, donc pas de photo, il faudra nous croire sur parole.