Archive pour juin 2012
Mexico !
Après 30 heures de mer dont 4 heures à 1,5 nœuds sur le fond, merci le Gulf Stream, nous jetons l'ancre à l'Isla Mujeres.
Changement d'ambiance radical pour l'équipage qui redécouvre les joies de la société de consommation « latine » : des supermarchés remplis de produits mangeables( et d'autres moins genre les cactus, les sauterelles et les oeufs de fourmis), des boutiques partout, des touristes aussi... beaucoup de touristes, des problèmes de sécurité totalement absents à Cuba.
Après 2 jours de formalités et de visites d'officiels (agriculture, douane, immigration...), nous pouvons enfin parcourir l’île en voiturette de golf et faire un plouf dans l'eau turquoise et poissonneuse.
Kéliane croise sa première divinité maya, la déesse de la fertilité. Nous aussi d'ailleurs, mais ce qui nous surprend le plus c'est de voir notre première limule... à l'aquarium, en attendant d'en voir dans la nature !
Isla de la Juventud : la corsa al Despacio (permesso di uscita dal territorio)
In rotta verso l'Isla Mujeres in Messico, facciamo uno scalo velore sull'isola della Gioventu'.
Veloce, poiché l'isola ha perso il suo statuto di porto internationale in seguito all'insabbiamento del suo rifugio ! Altrove avrebbero dragato la sabbia, qui hanno destituito il porto ! Dobbiamo quindi continuare la nostra rotta fino a Cabo Sant'Antonio, o forse Maria La Gorda, alla ricerca del nostro timbro di uscita da Cuba.
Veloce, poiché anche secondo la gente del posto, qui non c'è un gran che da vedere, nonostante la grandezza dell'isola, paragonabile alla Guadalupa ! Vi facciamo un breve scalo : 10:30-16:30 , giusto il tempo di vedere il paesaggio modellato dalla coltura degli agrumi, delle banane, del tabacco, l'allevamento e, naturalmente, di fare un giro alla prigione Modelo que accolse i nostri Barbudos, dal 1953 al 1955 : impressionante !
5000 detenuti in 5 stabilimenti circolari, 2 prigionieri per cella ma senza griglie, senza porte, solamente una guardia invisibile al centro ...che spara a vista !
Maria Gorda a 80 miglia : un buco nell'acqua.. Anche qui la guardia ci segnala che il porto non è attrezzato per le formalità di uscita dal Paese e che occorre dirigersi verso Porto Morros.
Porto Morros a 45 miglia, non ha nulla di una marina internazionale : una pessima banchina distrutta e occupata da 3 imbarcazioni , affronta il vento che soffia dal nord a 20 nodi, in una baia agitata dalle onde. Ci accostiamo ad un peschereccio senza età le cui bitte di ormeggio sbadigliano e non vedono l'ora di trovare un riposo definitivo in fondo alla mangrova per porre fine alla loro vita, tranquillamente sepolte in profondità all'interno di un riparo. Raddoppiamo tutti gli ormeggi alla banchina, forniamo delle cime ai nostri vicini e ci ritroviamo a tenere tutta la flotta di Porto Morros incollata al molo.
Siamo lontani da cio' che chiamiamo comunemente una Marina Internazionale e pertanto SI !
Questo molo perso a più di 150 km dal primo villaggio sperduto all'ovest di Cuba possiede eppure la sua funzione zelata, equipaggiata del famoso timbro. Riempiamo rapidemente le formalità, spendiamo gli ultimi pesos e CUC alla tienda della marina ma senza fare il pieno di gasolio in quanto qui non ce n'è più da parecchie settimane, puo' darsi da parecchi mesi. 200$ di Coca Cola, di
Ron de Cuba e di Fanta. Nonostante la faccia sconfitta del nostro navigatore Kicco, che avrebbe preferito una notte attraccato a terra, decidiamo infine di lasciare le cime e salutiamo Cuba, direzione il Messico...
3a navigazione notturna …Bye bye Cuba !
Isla la Juventud : la course au Despacio (permis de sortie du territoire).
En route vers l’Isla Mujeres au Mexique, nous faisons une escale express sur l’île de la Jeunesse.
Express, car l’île a perdu son statut de port international suite à l’ensablement de ses abris ! Partout ailleurs on aurait désensablé, ici on a destitué ! Il nous faut donc continuer notre route jusqu’à Cabo San Antonio, peut-être Maria Gorda à la recherche de notre tampon de sortie de Cuba.
Express, car de l’avis même des locaux, il n’y a pas grand-chose à y faire, malgré la taille de l’île, comparable à celle de la Guadeloupe ! Nous y faisons une courte escale : 10h30-16H00, juste le temps de voir le paysage modelé par la culture d’agrumes, de bananes, du tabac, par l’élevage et, bien sûr, de passer faire un tour du coté de la prison Modelo qui abrita nos Barbudos, de 1953 à 1955 : impressionnante !
5000 détenus dans 5 bâtiments circulaires. 2 prisonniers par cellule mais pas de grille, pas de porte, juste un garde invisible… qui tire à vue !
Maria Gorda à 80 milles : choux blancs.
Porto Morros à 45 milles, n’a rien d’une marina internationale : un maigre quai défoncé et encombré de 3 bateaux de pêche et de plongée fait face au nord venté dans un fond de baie chahuté. Chahuté par un fort clapot levé par les 20 nœuds de brise de nord qui viennent d’arriver.
Nous nous mettons à couple d’un second langoustier hors d’age dont les taquets d’amarrage baillent d’impatience de trouver enfin le repos au fond d’un trou de mangrove, de finir leur vie tranquillement enfouis bien profond dans un abri. Je double toutes les amarres au quai, fourni des bouts à nos deux voisins que notre présence presse à rompre leur attaches et nous nous retrouvons à tenir toute la flotte de Porto Morros collée au ponton.
On est loin de ce que nous appellerions, ailleurs, une Marina Internationale et pourtant SI !
Ce quai perdu à plus de 150 km du premier bled paumé de l’ouest de Cuba possède bien son fonctionnaire zélé, équipé du fameux tampon. Nous faisons rapidement les formalités, dépensons nos derniers CUC dans la tienda de la marina mais sans faire de gazole car il n’y en a plus depuis des semaines, peut-être des mois. 200$ de coca, de Ron de Cuba et de Fanta.
Malgré la mine déconfite de notre navigateur en chef Kicco, qui aurait bien passé une nuit au mouillage, enfin, nous larguons les amarres et quittons Cuba, en direction du Mexique…
3ème nav’ de nuit : Bye Bye Cuba !
Cienfuegos : lo scalo tecnico.
Qui l'avrebbe immaginato di fare uno scalo tecnico a Cuba ?
Il Paese è mantenuto sotto una campana di vetro dall'onnipotente vicino americano . Vicino che non si è ancora del tutto ripreso dalle numerose sconfitte strategiche, politiche o militari, infierite a lui, Goliath, dagli strategici Fidel, Ché, Raoùl e consorti, dirigenti del cosi' piccolo David, alias Cuba… Ma fu 50 anni fa, perché tenere ancora Cuba sotto imbargo, rinchiusa nel suo scrigno di Revolùcion condita di comunismo ?
Ricordo di questa gloriosa epoca. L'industria deve molto, quasi tutto, agli ingeniosi ingenieri russi. Ma dalla caduta del muro di Berlino, la Perestroïka e lo smantellamento del blocco sovietico, gli anni sono passati. Nonostante che la propaganda sia ben curata, il socialismo comincia a soffocare.
Chi avrebbe dunque immaginato di fare uno scalo tecnico in un paese dove manca tutto, dai pezzi di ricambio d'automobile, ai pannolini, fino all'aspirina!
Salvo che con il nostro volatile ferito, spogliato della sua pala del timone tribordo da un UFO distratto, un tronco d'albero, un relitto, un cetaceo o cos'altro ancora , passiamo dall'idea alla realizzazione, per far si' che il nostro viaggio possa semplicemente continuare.
A Cienfuegos incontriamo Joël et Odile, entrambi fedeli alla ginnastica locale : riuscire con quasi niente a fare quasi tutto !
Ed è grazie a loro che dopo tre settimane, il nostro fiero veliero ritrova tutto il suo potenziale per percorrere gli oceani e sfoggia nuovamente le sue belle ali acquatique, di cui una tutta nuova, quasi meglio che una originale poiché qui : « ci vuole del tempo, ma quando è fatto, è ben fatto ! »…
Nel frattempo, abbiamo moltiplicato gli incontri e le scoperte, le avventure… addirittura incrociato la barca dei sogni del capitano, un Class 40 tutto nuovo.
Il mulinello dello strallo ordinato da Pierre e consegnato da Rémi, ha preso il suo posto in testa all'avvolgi-fiocco. E cio' con qualche sudata , qualche spavento quando il vento sale a 40knots e che lo sciabordio ci spiaccica contro l'inospitale pontile di cemento, con lo strallo disteso ...e noi tesi.
L'indomani della consegna della pala del timone, Boris intende dire que non c'è più resina nella regione. Abbiamo consumato tutta la riserva cubana con la nostra piccola pala da 20kg ?
Non lo sapremo mai ma una cosa è certa : il nostro viaggio puo' « infine » continuare in direzioe del … Messico.
Hasta la Vista Cuba !
Cienfuegos : l’escale technique.
Qui eût imaginé faire une escale technique à Cuba ?
Le pays est maintenu sous cloche par l’omnipotent voisin américain. Voisin qui ne s’est toujours pas remis des nombreuses défaites stratégiques, politiques ou militaires, infligées à lui, Goliath, par les si rusés Fidel, Ché, Raoùl et consorts, dirigeants du si petit David, alias Cuba… Mais c’était il y a 50 ans, à quoi bon maintenir Cuba ainsi « embargoté », emmailloté dans son écrin de Revolùcion matinée de communisme ?
Souvenir de cette glorieuse époque, l’outil industriel doit beaucoup, presque tout, aux ingénieux ingénieurs russophones. Mais depuis la chute du mur de Berlin, la Perestroïka et le démantèlement du bloc soviétique, les années ont passé. L’outil bien qu’entretenu avec soin est à bout de souffle, car c’était il y a si longtemps !
Qui l’eût imaginé donc, de faire une escale technique dans un pays où tout manque, depuis les pièces automobiles jusqu’aux couches pour les nourrissons, jusqu’à l’aspirine !
Sauf qu’avec notre oiseau blessé, délesté de sa pelle de safran tribord par un OFNI indélicat, conteneur, tronc d’arbre, épave, cétacé où que sais-je encore, nous passons de l’idée à la réalisation, pour que notre voyage puisse continuer, tout simplement.
A Cienfuegos nous rencontrons Joël et Odile, tous deux rompus à la gymnastique locale : réussir avec presque rien à faire presque tout !
Et c’est grâce à eux qu’au bout de trois semaines, notre fier oiseau du large retrouve tout son potentiel de coursier des océans, arbore à nouveau deux belles ailes aquatiques, dont une toute neuve, presque mieux qu’une vraie car ici : « Ça prend du temps, mais quand c’est fait, c’est bien fait ! »…
Entre temps, nous avons multiplié les rencontres et les découvertes, les aventures... même croisé le bateau des rêves de papa, un Class 40 tout neuf.
L'émerillon d'étais commandé par Pierre et livré par Rémi, a pris place en haut de son enrouleur. Non sans quelques sueurs, quelques frayeurs quand le vent monte à 40knots et que le court clapot nous tance contre le méchant quai en béton, gréement détendu et parents très tendus.
Au lendemain de la livraison du safran, papa ouïe dire qu’il n’y a plus de résine polyester dans la région. Aurions-nous consommé tout le stock cubain avec notre petite pelle de 20kg ?
Nous ne le saurons pas mais une chose est sûre : notre voyage peu « enfin » continuer en direction du… Mexique.
Hasta la Vista Cuba !