Archive pour avril 2013
Tioga
Trois jours après avoir quitté notre maison flottante de quarante quatre pieds, nous embarquons dans un nouveau "chez nous roulant" de vingt quatre.
Le gréement prend l'allure d'une antenne TV. Les Volvo 30 deviennent Ford 350. Les 4 confortables cabines avec salles de bains privatives et vaste espace à vivre indépendant se muent en une unique pièce pourvue de deux lits doubles, d'une ridicule cuisine, d'une table pour 4 et non 5, ainsi que d'une minuscule salle de bain. Notre capacité en eau et en gaz diminue de moitié, seul le frigo gagne en volume !
Notre espace vital se réduit donc pour 87 jours de promiscuité. Après 19 mois d'immuable horizontalité bleue, la vue du salon prend de la pente et de la couleur !
Back to North !
Pire qu'à Cuba où le voyage prend fin en haut du vétuste escalier mobile d'accès à l'avion, notre voyage au Panama s'arrête dès l'arrivée à l'aérogare, international à souhait. Pour nous le nord commence ici, par huit ou neuf degrés de latitude.
Nous faisons une escale à Miami avant de nous glisser dans un vol pour San Francisco. Et après une nuit un peu chahutée et peu reposante, nous arrivons enfin aux pieds du Golden Gate Bridge.
Au débarqué de l'avion, nous tombons sur un distributeur automatique de produits électroniques. Il y à là tout ce dont nous avons rêvé pendant deux ans, condensé dans une machine de deux mètres sur deux à paiement par carte bleue ! Des IPad dont nous avions acquis un exemplaire après six heures de bus au Mexique... Des téléphones prépayés, cinq heures de bus (aller) au Panama... Un appareil photo Canon attendu à bord pendant deux mois.... Un lecteur de carte SD pour IPad... Des cartes SD... Des clés USB...
Les séquoias et les cerisiers remplacent les cocotiers et les manguiers en fleur. Le ciel azur ou brumeux comme le sol verdoyant est zébré de larges cordons de béton. Nous volons de passerelles en skytrains, d'échangeurs en bretelles d'accès, sans jamais réellement poser pieds à terre.
La jungle de Miguel, les pistes rouges et terreuses, la faune à portée de main, de vue ou d'ouïe, n'est plus. Nous sommes au pays de la bagnole. La ville ressemble à s'y méprendre à un circuit de voitures HotWheels, avec ses arabesques tortueuses, ses enchevêtrement d'ouvrages d'arts, ses empilements de voies rapides, ses pick up tuning, ses vielles Buicks, ses Ferraris et ses shérifs...
A 55 MPH sur la déserte voie rapide réservée au covoiturage, nous doublons d'énormes embouteillages. Ils sont loin les camion-bennes cubains, les minivans guatémaltèques bondés, les schoolbus panaméens chargés jusqu'à outrance, jusqu'à la limite non pas du confort mais des capacités mécaniques des véhicules.
On dirait au contraire qu'ici, la voiture est exclusivement individuelle. Nous ne saurons jamais si la maman qui sied dans la Mercedes à nos côté, allaite ses petits, va à Panama ou à Paris... Mange du poulet avec des frites et du soda avant de tout jeter par la fenêtre, comme c'est la norme plus au sud... Nous ne verrons qu'une ombre derrière une vitre teintée, impersonnelle et fuyante, inaccessible.
Hasard ou généralité, nous ne distinguerons pas non plus son sourire !
...Nous y sommes... Au Nord...
Mais pas question de dormir ou de mollir car nous n'avons prévu que trois jours pour trouver, acheter et embarquer dans un camping car en direction des grands parcs de l'ouest.
C'est parti pour 90 jours de visite des USA !
Da un CDD all’altro…
Avevamo messo da parte i nostri comodi Contratti a Durata Indeterminata, per condividere su un veliero due anni vagabondi di Congedo a Durata Determinata. Nonostante le scoperte e gli incontri, nonostante gli amici che prolungano l'esperienza in Congedo a Durata Indeterminata, posiamo a terra i nostri zaini riempiti di ricordi , per sempre o per una durata determinata. Chissà?
Poichè per noi il viaggio è finito ! Sbarchiamo e passiamo il timone a Paul e Julie. Il nostro giro in barca termina qui, a Panamarina !
Ma dovendo effettuare uno scalo negli Stati Uniti, potremmo approfittarne per fare un giro, questa volta su quattro ruote.
L'avventura protrebbe proseguire ancora un po' ....
D’un CDD à l’autre…
Nous avions mis de coté nos douillets Contrats à Durée Indeterminée, pour partager sur un voilier deux années vagabondes de Congés à Durée Déterminée. Malgré les découvertes et les rencontres, malgré les copains qui prolongent l'expérience en Congé à Durée Indéterminée, nous posons à terre nos sacs remplis de souvenirs à tout jamais ou pour une durée déterminée. Qui sait ?
Car pour nous c'est fini ! Nous débarquons et passons la barre à Paul et Julie. Notre balade en bateau s'arrète là, sur le quai de Panamarina !
Mais quitte à faire escale aux Etats-Unis, nous pourrions y profiter d'un autre CDD sur quatre roues cette fois-ci. Affaire à suivre donc...