Projet
Pêcheurs !
Au Belize point de plongées compressées, tout se fait en apnée !
Nous croisons beaucoup de barques traditionnelles venues de Belize City pour une semaine, parfois plus. Elles se déplacent à la voile et charrient à leur bord, la glace pour conserver, les canoës pour rayonner, le gîte et le couvert pour 16 pécheurs !
16 garçons de tous ages embarqués sur une chaloupe d'à peine 10 mètres de long, pour 7 à 8 jours de pêche et de promiscuité.
Seul sur leur Cayo, d'autres ont échoué sur un morceau de mangrove, sur un coin de plage ou sous une palmeraie. Ils vivent là la plus grande partie de l'année, quand la pêche à la langouste est ouverte, de juillet à mars. Quelques planches de contreplaqué constitue l'abri, un matelas ou un hamacs sert de couchage, un réchaud à gaz ou un tas de bois permet de cuisiner. La plage et les environs se sont depuis longtemps transformés en décharge d'équipements divers, bouées éventrées, cordages usés, canoës déchirés, vieux moteurs ou vieilles pagaies, amas de coquilles de lambis, de carcasses de poissons et de carapaces de langoustes, détritus ménagers... En bons célibataires, ceux-là ne semble pas trop portés sur le nettoyage !
The grocery
Près de 4 semaines que nous courrons les îlots perdus, gérer l'avitaillement relève du tour de magie alors quand on tombe sur une épicerie, on dévalise...
Et une épicerie, dans les Caraïbes, c'est pas facile à dévaliser... Pas vraiment à cause du service d'ordre, souvent il faut faire chercher le boutiquier pour pouvoir le payer !
Non, ce qui est compliqué, c'est de trouver des choses à mettre dans son panier !
A Belize City, le 20 juillet, nous avons pu refaire le plein.
Mais à Tobacco Cay, le 27, nous n'avons rien trouvé à acheter !
Alors à Placentia, le 5 Août, on a tout pris à tout prix !
Et quand il n'y a plus rien à manger ? On pêche un barracuda, un pagre ou une carangues.
Et quand ça ne mord pas ? Et bien papa descend tirer quelques langoustes !
Cherchez l’intrus 2 !
3 jours après l’arrivée à bord du jeux de société Croque Carotte, nous perdions notre safran tribord… mais bien sûr, cela n’a rien à voir !
Cercate l’intruso 2 !
3 giorni dopo l'arrivo a bordo del gioco di società Mangia Carote, perdiamo il nostro timone a tribordo... ma sicuramente, cio' non ha niente a che vedere !
Une nuit d’ancre
La nuit est d'encre,
Depuis longtemps la lune a rangé son blanc halo.
La pluie crépite sur le pont, s'écrase sur le pavois.
Le sommeil est agité, bousculé par les bourrasques dans les hauts.
Un nuage à peine plus noir descend du bois.
Une risée à peine plus forte caresse de ses griffes notre esquif.
Mais s'en est trop pour l'ancre qui décroche et jamais ne raccroche.
A la dérive dans la nuit noire, le sommeil devient léger.
Un choc, un cri, un bruit, le réveil est brutal, froid et humide.
Vite, il faut agir, se débattre, nu comme un vers, sur le pont glissant.
Sauver le vaisseau et son équipage.
Point de repos pour cette nuit,
Seuls les enfants dorment comme des anges !
Fortune de Mer
Le terme est bien mal choisi, cachant non pas la fortune et la gloire, mais la malchance ou la casse :
Guy qui prend un casier et casse son embase moteur.
Régis qui voit sa poutre avant détruite par un bateau qui dérape pendant la nuit.
Ledit bateau qui dérape, sous la pluie, bien sûr. C’est une constante !
La foudre qui tombe sur Christophe, grillant tout sur son passage.
La colision…
Les histoires de ce genre sont légion, tout le monde a la sienne et cumule quelques perles entendues de ci de là, expériences malheureuses de copains directs ou de connaissances plus lointaines.
On ne peut réduire la vie en bateau à une succession de Fortunes de Mer, tant il y a d’autres aspects positifs.
Mais il faut reconnaître que le terme est bien mal choisi, car qui a jamais fait fortune en mer ?
Bye-Bye Trinidad
Tout le monde nous avait dit "N'Y ALLEZ PAS, c'est un chantier naval point final".
Nous y sommes allé et nous avons adoré, l'île vaste et riche offre de très belles opportunités.
Tant la flore luxuriante, la faune à couper le souffle que les gens adorables, les traditions et l'alimentation nous ont emballés.
Le carnaval permanent, les balades dans la forêt primaire où l'on croise encore des singes, des perroquets et des papillons gros comme la main d'Hercule, les parcs naturels forts bien organisés, tout est parfait.
Je passe rapidement sur l'eau gratuite (une incongruité aux Caraïbes), le gasoil à 20 centimes le litre et la location de voiture à 20 euros/jours (contre 120$US à Sainte-Lucie). Atouts auxquels il faut ajouter un supermarché qui permet de faire des courses de Noël et même de trouver du camembert ; modèle anglais, fabriqué en Nouvelle-Zélande, on est loin du Lanquetot certes, mais cela change du Plastic-Cheese qu'ils nomment Cheddar.
Nous avions prévu 5 jours, nous quittons Trinidad et repartons vers le nord, avec regrets, après 2 semaines de visite intense.
NON, décidément, si vous allez aux Caraïbes en bateau, "ALLEZ-Y" !