Archive pour octobre 2012
FestIzabal : un bien joli final.
Nous finissons en beauté notre tour de lac par une visite auFestIzabal. Les enfants organisent une partie de cache-cache dans le fortin avec les filles des Delphis et Roxanna. Les adultes profitent de la musique et des danses traditionnelles… Ou pas!
Tout le monde se retrouve pour l’impressionnante partie de pelote maya. Coups de coude, coups de genoux, glissades et retournement, les joueurs font preuve d’une belle habilité sur le terrain pentu et détrempé. on attendait tous avec impatience la décapitation du vainqueur, mais les temps ont changés depuis la grandeur de Tenoctitlan.
À la partie de pelote succède un jeu de hockey, toujours dans la boue, les joueurs toujours lourdement vêtus, toujours sous le chaud soleil de ce début d’après-midi tropical. La balle enflammée passe de crosse brûlante en crosse incandescente jusqu’à ce qu’elle atterrisse au milieu du public affolé.
Nous avions découvert à Chichen Itza l’immense jeu de pelote cérémoniel intimement lié à la culture sacrificielle azteco-maya. Cette partie de pelote grandeur nature conclut en beauté notre découverte du monde maya, il est temps pour nous de quitter le Guatemala.
Deny’s beach : la passagère clandestine!
Ce matin, nous avons remonté une rivière enfouie dans la forêt. Génial de pouvoir se balader au milieu des singes, des fleurs, des crocodiles invisibles, des cactus et de cueillir les fruits à même les arbres pour faire un picnic improvisé !
Sauf que la végétation est vraiment dense cette fois ci et que la progression n’est pas du tout aisée. Eliott et maman sont aux pagaies, papa à la machette dégage le passage à l’étrave, Kicco comme Keliane critique la conduite. Arrive un tronc imposant partiellement écroulé au dessus de l’étroit cours d’eau, simplement retenu par les lianes qui enserrent ses cotés. À peine effleuré, le bout de bois, rongé par les termites, tombe en poussière dans l’annexe… Du bois partout, les termites et les araignées créent l’épouvante et la situation d’urgence difficile à maîtriser. Chacun dégage se qu’il peut, pas facile de faire le ménage quand chaque débris par en poussière à peine touché.
Le soir, papa prépare l’annexe pour débarquer à terre découvrir une nouvelle plage, un nouveau resto, un bel endroit : Deny’s Beach. À quarte pattes dans la barcasse, il s’escrime à gonfler les boudins, ranger, nettoyer, avant de contentement sur son séant se poser. De la main il effleure le boudin bien gonflé ainsi qu’une énorme mygale bien poilue, passagère clandestine embarquée ce matin.
Frayeur, photo et assassinat précèdent un interrogation : a-t-elle embarqué seule ?
Las bocas d’El Rio Polochic
Nous poursuivons notre tour du lac Izabal en visitant un de ses affluents : le Rio Polochic. Nous laissons les vaisseaux mères ancrés à l’embouchure et remontons en chaloupe le cours de la rivière.
Les berges sont couvertes d’une dense végétation au sein de laquelle nous découvrons quelques spécimens inconnus : le petit fruit d’une liane, orangé et sucré, des fleurs au look de moulins vent, des orchidées par milliers. Les singes hurleurs emplissent l’air de leurs basses vibrations vocales. De loin en loin, nous les observons se prélasser à la cime des arbres, bras et jambes ballantes de part et d’autre d’une haute branche.
Il est tard, nous coupons par une autre voie du delta, croisons des vautours disgracieux, des éperviers magnifiques et nous retrouvons tous à bord pour partager, qui une pâte, qui un rhum guatémaltèque : de l’excellent Zacapa.
Nickel la ville du nickel!
4 heures de navigation au moteur nous mènent à El Estor, bizarrement situé à l’ouest du Lago Izabal. Une bourgade guatémaltèque que nous imaginions insalubre, voire au mieux boueuse, et qui se révèle incroyablement propre, bien tenue et bien équipée… Les larges avenues abondemment éclairées son soigneusement pavées. La mairie est neuve, les églises aussi. Même les quartiers reculés son propres et les jardins soignés, bénéficiant probablement de la manne que représente la mine du précieux minerai en activité à moins de 2km.
Hasard ou coïncidence, il se trouve que la ville du nickel est… nickel.
Aux portes du Paraiso
Une rivière brûlante qui se jète en une magnifique cascade dans un Rio gelé. Une fosse de plongée surmontée d’un promontoire naturel à plus de 6m. Nous découvrons aujourd’hui… El Paraiso.
Nous remontons jusqu’à la source chaude, y prenons un bain de boues… brûlantes. Couverts d’argile soufrée, nous sautons ensuite tour à tour dans le rio rafraichissant en contrebas, malgré l’appréhension mais poussés par l’effet de groupe. Seul Kicco vaincra sa peur et réussira un saut périlleux suivi d’un atterrissage facial non maîtrisé.
Malgré la pluie battante, nous poursuivons la découverte loin en amont du Paraiso. Sur une hauteur, nous nous enfonçons dans un boyau de calcaire fleurant bon l’encens et le feu de bois. C’est un site sacré dans lequel les chamanes Mayas viennent honorer leurs divinités à grand renfort de bougies et de baguettes odorantes. Plus avant, les chauves souris nous effleurent cheveux et visages lorsque nous accédons à une salle dans laquelle nous tenons enfin debout. Le sol est couvert de déjections et nous aussi suite à notre long parcours à plat ventre. Enfin nous rebroussons chemin juste avant de ne nous perdre.
De retour dans l’eau glacée sortie des profondeurs de la roche calcaire. Nous nous enfonçons à la nage, frontale vissée sur le crâne, dans les entres de la terre. Les plus téméraires atteignent une cascade souterraine au terme de 200m d’obscure natation à contre courant, au milieu des chauves souris affolées : magnifique et sauvage.
L’aventure se termine par une dernière douche chaude et soufrée. Car c’est déjà l’heure de rentrer en « chicken-bus », serrés comme des sardines!