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Bye-Bye Far West !
Nous quittons aujourd’hui Seattle et les Mei, le RV et l’ouest américain, sans regrets mais avec des souvenirs pleins la tête. Ces deux mois de vagabondages terrestres, à la découverte de l’immense Far West ont été pour nous d’une exceptionnelle richesse.
Apres avoir un peu hésité à rouler jusqu’en Alaska, nous nous envolons pour l’Est, Washington, New York puis l’Italie.
Rien à redire, le choix du RV était excellent, mais il faut savoir s’arrêter au bon moment, alors nous passons le flambeau à Olivier, Estelle et leur bientôt deux bambins…
On en a pas fait beaucoup de l’Est en deux ans. C’est peut-être pour cela qu’on a l’impression qu’une page se tourne, qu’un chapitre se clôt, de repartir vers l’inconnu, vers de nouvelles aventures…
Seattle and Pike Market !
N’imaginez pas que nous y ayons acheté du saumon, ni du King a 35$ la livre, ni du Sockeye moins cher mais de peu.
Non ! Comme beaucoup de bardots aux moyens limités, nous avons attendu qu’un client fortuné vienne y faire son marché, pour assister au grand show des poissonniers.
Le poisson choisit sur l’étal prend son envol pour atterrir dans une caisse de transport mais après quelques aller-retours tout de même, juste pour faire durer le plaisir. Emballé vite fait bien fait par un poissonnier qui jongle avec les dévideurs de scotch comme d’autres avec les massues enflammées, le poisson sera livré par UPS pour la fête des pères chez son nouveau propriétaire qui habite deux blocs à côté, mais qui n’allait quand même pas embarquer son saumon dans le coffre de sa sportive, allemande ou italienne.
Le reste du Pike Market est beaucoup plus accessible, nous pourrons même y manger une délicieuse soupe de Clam pour le prix d’un hamburger avant de poursuivre la balade dans Seattle, de monter en haut de la Columbia Tour et de finir par le Gold Rush National Historical Museum, le plus petit NP du pays.
Museum of Flying, Seattle.
Il aura fallu attendre trois siècles après le premier dessin Del Cigno di Leonardo Da Vinci pour voir voler le premier ballon des frères Montgolfier. Puis encore un autre pour que les frères Wright jouent à pile ou face le poste de premier pilote de planeur de l’histoire…
Mais à partir de la fin du XIXeme siècle, l’aviation prend son envol… Un an plus tard seulement les deux frangins équipent leur engin infernal d’un moteur maison…
La machine s’emballe.
Ils rencontre un succès phénoménal aux USA, alors que nous nous apercevons qu’à ce rythme, malgré notre présence dès l’ouverture et même en supprimant le repas de midi, nous n’aurons jamais le temps de tout visiter…
Arrive la première guerre qui draine les budgets et l’attention vers ces nouveaux jouets du ciel, transformés pour l’occasion en postes avancés d’observation, offrant un avantage certain aux mieux équipés.
L’entre deux guerre ne marque guère le pas, les pilotes comme les ingénieurs sont passionnés. C’est l’heure de gloire de l’Aeropostale.
Mais la seconde guerre mondiale va vraiment faire décoller les ventes! Les progrès techniques sont tels que de nombreux modèles seront recyclés dans le transport civil, courrier, fret et passager.
Les allemands notablement en pointe au niveau propulsif avec leur V2 vont même poser les bases de la conquête de l’espace…
Nos estomacs crient famine lorsque nous partons à la conquête de l’espace. Keliane nous atterrit sur la lune, Kicco y fait deux tours de 4×4, Eliott profite de la vue depuis la Station Spatiale Internationale.
Encore une journée trop courte. 24h ce n’est vraiment pas assez. À Cody ils ont résolu le problème en étendant la validité du ticket d’entrée à 48… Un minimum nous semble-t-il… Mais pas ici, alors nous courrons.
Les F4 combattent les MIG21 au Vietnam, les drones font leur sale travail en Irak ou ailleurs.
Mais au milieu de tout cette débauche de puissance et de violence, quelques illuminés innovent dans leur garage, comme Moulton B. Taylor et son Aerocar…
16h, pas le temps de faire une pause goûter, nous sommes en retard pour prendre le dernier vol supersonique Paris-New-York avec British Airways…
Un quart d’heure plus tard, papa et maman émergent d’Air Force One où leur bambin a malicieusement essayer de subtiliser les codes nucléaires, sans succès.
Lors d’une rapide sortie dans l’espace, Keliane nous place un satellite en orbite. Un vrai jeu d’enfant ! Eliott nous ramène, d’une main de maître, sur la Terre, sous l’œil attentif du vigile qui nous presse désormais de nous diriger vers la sortie.
La course est finie, l’heure et venue de nous restaurer et d’écrire cet article.
Microsoft, Seattle.
Entre autre fleurons de l’industrie mondiale, Seattle héberge le siège social de Microsoft.
Chaperonnés par Alberto, nous avons la chance d’y faire une visite privilégiée.
Microsoft Corporation développe ici les produits qui vont ensuite inonder la planète, Windows 8, XBox… 50 000 employés, un système de shuttle pour les transporter sur tout le campus, un stade de baseball, une banque, un réparateur de vélo, un vendeur de voiture…
Dai Mei, royal !
Du king salmon cuisiné de main de maître par Alberto, aux pizzas divines de Viviana, en passant par l’exceptionnelle gentillesse de Valentina et Flavia, les Mei nous ont réservé un royal accueil.
Installés depuis sept ans à Seattle, ils ont adopté le modèle américain. Vivre avec eux nous permet d’approcher d’encore un peu plus près le mode de vie des autochtones. La maison résonne de tous les dialectes, italien, français, anglais et espagnol se mélangent pour permettre l’échange, chacun selon ces compétences ou affinités apporte à la pluralité. C’est super de constater les progrès effectué lors de ces quelques années de voyages au niveau linguistique.
Outre de nos hôtes, nous profitons aussi de cette pause découverte pour nous ressourcer, réfléchir à la suite du programme et vendre notre RV…
Boeing, Seattle.
Au nord de Seattle se trouvent l’usine Boeing. Impossible de manquer ça !
Pas de photos des hangars par contre. Dommage car il y aurait eu moyen de s’éclater dans le domaine « prise de vue 360° bien chargée ». Du vieux 747 au tout nouveau 787 en carbone, en passant par le 777, nous avons la chance de toucher du regard les monstrueuses chaînes d’assemblages de l’avionneur américain.
Dans le musée, l’ambiance est plus détendue. Après une étude approfondie du moteur Trent 1000 de Rolls Royce, tout le monde se passionne pour le sujet du jour : l’aviation.
La très jeune commandante et son équipage vous souhaitent bon vol.
Alaska… Ou pas ?
Notre court passage au Canada nous a offert l’inattendue possibilité de prolonger notre séjour américain…
Mais résumons les faits :
Le douanier de Miami qui a tamponné nos passeports lorsque nous sommes entrés aux USA il y a deux mois s’est planté de date… Loin de nous l’idée de vérifier la qualité de son travail, sûr que nous étions d’avoir obtenu nos 90 jours de permis de séjour et incapables d’imaginer qu’il nous en ait mangé trente.
Si bien qu’en me rendant à pieds ce matin au poste frontière de Port Chief Mountains, je me jète un peu dans la gueule du loup. Je découvre effaré, en même temps que l’officier, que nous sommes hors la loi depuis trois jours.
Sans ESTA ni visas, la situation prend vite un tour tragi-comique… Nos copains du Lady Helen avaient fait un passage par la case prison avec leur deux petites filles pour moins que cela !
L’agent contact son supérieur, m’invite à m’assoir… Je n’avais pas l’intention de m’enfuir mais, sait-on jamais, il m’enjoint d’attendre une clarification…
Les nouvelles arrivent vite. Miami s’est planté. Nous sommes bien en règle, même si nos passeports disent le contraire.
La pluie bat son plein. La journée s’annonce longue dans ce poste avancé de l’Etat qui ne voit guère passer que des ours égarés et des troupeaux de bisons. Alors les agents du gouvernements qui auraient pu nous laisser sortir du pays sans rien nous dire et compromettre ainsi notre retour, vont s’arranger pour nous mettre en règle…
A leur demande, nous effectuons deux tours de pistes… Nous sortons des USA pour entrer au Canada. Sous l’œil amusé des officiers impériaux, nous faisons illico demi-tour pour nous présenter au poste de leurs copains américains, mais en venant du Canada cette fois, et cela change tout ! Ils nous valident une nouvelle entrée pour 90 jours, soit jusqu’à fin août, avant de nous laisser enrouler leur pilier de barrière pour sortir des USA et entrer pour de bon… Au Canada!
Trois heures et quelques turlupitudes plus loin nous sommes donc libres de circuler sur tout le continent nord américain pour encore 3 mois.
Mais que ferons nous de cette nouvelle liberté de date ?
Deux mois d’été, c’est largement assez pour pousser le voyage jusqu’en Alaska… Ou pas !
Vancouver, Canada.
Ce n’était pas au programme initial, mais tant qu’à être à la frontière avec de l’ouest à faire, nous décidons d’un petit détour par le Canada, histoire de changer d’ambiance.
L’affichage anglais/français, le vocabulaire d’un autre siècle, un accent du terroir, l’essence hors de prix, les caribous, les mini-révolutions à 10 ou 15… Sûr que cela nous change de la routine états-unienne.
À Vancouver, comme à San Francisco, nous nous mêlons à la foule des sportifs pour profiter des parcs et des attractions d’une ville cosmopolite et très agréable.
L’eloignement de la couronne et la rigueur du climat local ont préservé, ici, les Natives des foudres des HomeSteaders du 19ème. Ils sont mieux intégrés dans la population que tour ceux que nous avons vu jusqu’à présent. Cette logique d’harmonie a permis de maintenir vivante leur culture si flamboyante et de créer un musée d’anthropologie associé à l’université. Chacun peut y profiter d’une incroyable collection d’objets religieux, festifs ou utilitaires, parmis laquelle quelqu’impressionnants TOTEM et une magnifique collection de masque !