Cayo Chocolate : la fête foraine.
Nous passons une belle journée sur l’îlot à visiter la mangrove, pourchasser la langouste sans succès et collecter des coquillages d'une rare beauté.
Mais le soir, l’orage monte, le ciel se charge de multiples teintes grises et blanches, l’écran de pluie avance à l’horizon et se rapproche inexorablement. Tout est en place pour le grand spectacle son et lumière du soir, le grand show de la nature.
Mais soudain une rafale à plus de 30 nœuds nous effleure par le travers, nous propulse sur le coté. C’en est trop pour notre Spade chérie (glorieuse remplaçante de l’antique Danfor tordue) qui n’a jamais flanché jusqu’alors. Pleine de possidonies et de vase, elle refuse obstinément de crocher ce sol peu propice.
Nous sommes pris au piège. Lancés malgré nous dans une folle glissade au milieu des patates de corail. La mécanique s’emballe. Repliés dans la cabine, les festayres, les passagers, tournent de l’œil, se prennent d’épouvante.
Vite il faut agir sous les feux d’artifices qui n’ont rien d’artificiels. Relever l’ancre défaillante et dégager de ce trou à rat, de ce manège infernal. S’échapper de cette fête foraine qui tourne au drame, au fait divers.
Et ce soir, même le coucher de soleil prend des airs de fin du monde.
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