De Grenade à Trinidad, la risée Volvo.
Le passage vers Trinidad s'annonce peu venté, nous ferons une bonne partie au moteur. Cette situation est idéale pour faire le convoyage de nuit car, du fait de l'absence de manœuvre, Silvia et Boris peuvent dormir à tour de rôle.
Les orages et le ciel plus orange que noir, par cette nuit sans lune, nous dissuadent de partir ce soir, nous partirons donc demain matin à 2h30.
La nuit et la matinée sont sonorisées par Volvo.
Au réveil, l'équipage émerge peu à peu et finalement vers 11h tout le monde est sur le pont, dans un état de fatigue raisonnable, compatible avec la surveillance de Kéliane qui prend de l'assurance et se déplace désormais rapidement, du trampoline à l'escalier de bain. Par contre, nous n'avons guère avancé, la faute au courant contraire... nous arriverons vers 18h30, si tout va bien !
Nous passons entre les grains orageux, croisons une tornade, évitons une pluie tropicale ; la vie en mer, proche de l'équateur !
Un cargo nous passe 500m devant l'étrave et les dauphins qui le devançaient viennent jouer avec nous !
Pendant plus d'une heure, des dizaines de mammifères de trois espèces différentes vont jouer avec notre étrave. Kéliane est subjuguée, les enfants sont aux anges.
Ils sautent, nous regardent, s'en vont puis reviennent par groupe de 10 ou 20 individus... magique !
Les oeufs et les haricots sont froids mais le repas est animé de discussions sur la danse des dauphins et consacré à la surveillance des alentours, pour ne pas manquer le retour de ces magnifiques animaux.
Vers 17h, nous sommes à 10 milles de Chaguaramas et croisons, outre quelques imposants bateaux de pêche, une ligne de déferlement constituée de 3 vagues de 1 mètre. Un rapide coup d'oeil à la carte nous permet de confirmer que nous ne sommes pas sur un récif... Étrange, on dirait la sortie d'un fleuve, mais il n'y a pas de fleuve, juste le golf de Paria !
Nous entrons de nuit à Chagaramas : une dizaine de chantiers alignent leurs "étagères à bateaux moteur", un dock flottant travail sur deux cargos de bon tonnage... Les remorqueurs au mouillage sont légion, accompagnés de leur barge de travail.
La baie, quoique vaste, est entièrement éclairée de nuit par de puissants projecteurs. Les mouvements de navires sont perpétuels, une plateforme pétrolière jouxte la sortie de la baie et l'horizon vers le sud fait penser au Champs Elysées un soir de Noël.
Trinidad regorge de pétrole et donc, de plateformes pétrolières.
Quel contraste après ces 3 mois de visite des lagons des Caraïbes !
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