Mésa Verde National Park.
Notre premier parc au Colorado est un voyage dans le temps. Au cœur de la One Nation, le territoire sous contrôle des Natives. l’Etat a eu ici la bonne idée de protéger les dernières ruines des peuples nord américains préexistants à ce fameux quinzième siècle pendant lequel leur destin bascula.
Le seul hic, c’est qu’ici comme plus au sud, les européens n’ont pas envoyé que des ethnologues dans leurs valises. Il a fallut attendre le début du XXème pour que des historiens s’intéressent enfin aux peuples primitifs du coin… Un peu tard pour comprendre et transmettre un mode de vie et une tradition orale.
Si bien qu’on visite des ruines surprenantes, magnifiques, diversifiées, méticuleusement datées dans leurs très nombreuses variances… Sans rien apprendre de plus que ce que nous savions déjà. Les lances remplacées par les arcs, la poterie qui prend le relais de la vannerie, la culture et l’élevage qui se substituent à la cueillette et la chasse… Super !
Mais quid de ses constructions circulaires bizarres? Quid de ces villages inaccessibles si ce n’est par d’étroits tunnels ou de longues échelles ? Quid de ces murs fortifiés scindant certains pueblitos en deux ? Quid de cette désertion vers 1300 après JC ?
Les nombreux villages qui peuplent les vallées de Mesa Verde sont aujourd’hui sacrés pour les natives qui viennent régulièrement s’y ressourcer sur les traces de leur ancêtres…
Monument Valley, Navajo State Park.
Nous entrons en terres indiennes en traversant les réserves Hopis, Navajos, Apaches, Piauts…
Le peuple Dine occupe une vaste région coincée entre l’Arizona, l’Utah, le Colorado et le Nouveau Mexique.
Une région aride et rouge comme la peau de ses habitants, belle, sauvage et désertique comme dans les films de Sergio Leone.
Les distances sont énormes, les paysages immenses et vierges. Monument Valley parmis d’autres présente une scène digne de figurer dans un western de John Wayne.
Grand Canyon National Park.
D’une montagne géante à l’autre et d’une balade géante à l’autre, nous explorons le pays des wapitis.
La faune et la flore d’une incroyable diversité ne cessent de surprendre la famille.
Nous y avons vu au moins une vingtaine d’elk (grand cerf), de mule deer (cerf), d’oiseaux rouges et d’oiseaux bleus, notamment un Red tailed-Hawk (aigle à queue rouge).
Nous n’avons malheureusement pas de photos de celui-ci, par contre nous en avons une du Condor de Californie !
Nous découvrons aussi l’art et l’habitat des indiens Navaro qui ont peint de multiples pictogrammes géométriques.
Les enfants ont commencé une collection de minéraux glanés en descendant vers la rivière Colorado qui a creusé les couches géologique au delà du temps des dinosaures en passant par les couches de limestone, de cuivre, d’améthystes,d’agates et d’argonite.
Eliott, le plus attentif de tous, déniche un Rattle Snake (serpent, prononciation de Rattle = « ratel ») au cours de la longue balade de 1500 m de dénivelé qui nous mène jusqu’à la rivière Colorado et pendant laquelle nous dormons à l’Indian Garden Campground.

Une balade très dure d’ailleurs, les muscles des jambes fatiguent au fur et à mesure que les couches de roche créées par des milliards et des milliards d’années de sédimentation changent de couleur.
Keliane obtient son deuxième badge de junior ranger et les 2 garçons leur huitième.

Bryce Canyon National Park.
Whaou !
Quel choc !
Quel spectacle !
Depuis Zion NP, nous avons pris de la hauteur, 4000 pieds environ, et observons désormais le décor depuis le haut du plateau du Grand Staircase.
Mais ici point de canyon, le climat rigoureux qui sévit tout au long de l’année, à plus de 2400 mètres, a sculpter des colonnes de calcaire de toute beauté.
Les feux de camps du soir, les gelées nocturnes, le Ranger Junior Program, les randonnées à couper le souffle, la vie en RV… Les mômes adorent, les grands aussi !
Même pas difficiles, les balades nous conduisent au travers de Bryce Canyon, Queen Trail, Natural Bridge, Yovimpa Point… Un décor de Hoodoos que le premier pionier mormon, Bryce Ebenezer, à avoir occupé les lieux décrivait comme : « Un enfer pour y retrouver une vache égarée! ».
Red Rocks and Canyons Land.
En arrivant sur Las Vegas, le décor change. Tout en restant sur le thème desertique du « Mineral Only », la variation vient de la couleur… Les jaunes, les verts, les noirs, les gris, les beiges et les bleus disparaissent pour laisser place entière aux rouges et uniquement aux rouges.
Toujours plus à l’est, nous entrons dans le bien nommé Canyon Land et reculons d’une heure… Mais pour y voir plus clair quoi de mieux que de prendre un peu de hauteur ?
Las Vegas
Au milieu du désert, entre deux parcs nationaux nous avons trouvé un oasis civilisé. Las Vegas nous a surpris et beaucoup amusé, grands et petits.
Et vu que ce que l’on a de plus précieux dans la vie c’est le temps, on a essayé de profiter de chaque seconde.
Au Circus Circus, les garçons ont fait des tours de manège jusqu’à plus soif, entre deux spectacles d’acrobaties.
Au Bellagio, nous nous sommes baladés dans de somptueux jardins.
Au Luxor, nous sommes entrés dans une pyramide en passant entre les pattes du Sphynx. Papa n’a évidemment pas remporté son tournoi de poker. Il est tout de même allé voir l’exposition The Bodies…
Au Caesar, les dieux grecs nous ont fait leur show au milieu des ruines de l’Olympe.
Au Palazzo Venetian, nous nous sommes baladés le long du Grand Canal.
Au Paris Las Vegas, nous avons pris un petit bol d’air de métropole, sous la Tour Eiffel.
À Fremont Expérience, nous avons découvert l’univers du jeu, de la machine à sous à la roulette en passant par le black jack.
Les joueurs comme des ombres semblaient rivés à leurs machines, jours et nuits. Ce grand casino qu’est Las Vegas ne ferme jamais.
Au Flamingo, nous avons vu des flamands roses, évidemment.
Au MGM, c’est David Copperfield qui nous a fait son show.
Au New York , nous avons eu un avant goût de la statue, de l’Empire State Building et de la vue que nous devrions découvrir dans quelques mois.
Au Mirage, nous avons enfin vu une éruption que nous avions loupée au Guatemala de trois jours seulement.
Le Encore Beach Club, nous a ravis par ses balcons en bétons…
Papa a pu manger chez Hooters…
Au Planète Hollywood, nous avons dévoré des Sushis à volonté chez Todai, un délice unanimement apprécié !
Et au Tropicana, de belles américaines nous ont ravivé quelques souvenirs cubains.
A Treasure Island, nous avons assisté au duel entre deux navires pirates de très belles dimensions. L’équipage des filles a gagné, malgré un bateau très endommagé par les nombreux boulets qui ont volés, de part et d’autre du public, alors que les garçons coulaient et se jetaient du haut de la mature dans l’eau… Impressionnant !
Le jeu, les spectacles, le luxe, la démesure et le délire total de cette ville nous ont envoutés un peu plus longtemps que prévu bien entendu ! Tout ici est fait, très bien fait, pour que le séjour se prolonge à l’infini…
Death Valley NP
Nous contournons la Sierra Nevada et ses champs de pétrole par le sud, le paysage devient rapidement sec.
La vaste plaine côtière n’est qu’une immense orangeraie, sur des centaines de kilomètres !
Deux jours 86 mètres sous le niveau de la mer, dans la région la plus chaude du monde.
Le décor est à la hauteur de la légende : géologique et minéral exclusivement !
Des quelques indiens qui vivaient là, nous ne voyons rien que quelques paniers en osier. Seule reste la trace des prospecteurs, des mineurs, de cette folle épopée vers l’or et la richesse.
En 1849, un groupe de pionniers se perd dans le désert. Sauvés in-extremis par deux d’entre eux partis quérir secours à plus de 240 miles, ils donneront le nom à cette contrée désolée en concluant leur faux pas par un « Goodbye Death Valley ». Ce sont les 49ers.
L’exploitation minière ne fait que commencer, avec toute sa corolle d’extrême, du plus riche au plus pauvre, du plus chanceux au moins veinard qui ne trouvera pas une pépite en vingt ans d’errance dans ce No Man’s Land. Les mines poussent comme des champignons, atteignent rapidement des tailles confortables de 10 à 20 milles âmes avec casinos, théâtres, hotels et saloons avant d’être abandonnées, dix ou quinze ans seulement après leur naissance ! Les entrepreneurs s’enrichissent rapidement et extrapolent des solutions à l’image du climat, extrême comme ces 5 convois de 2 chariots de Borax et d’un chariot d’eau tirés par 20 mules sur 160 miles pour rejoindre la voie de chemin de fer à travers le désert.
Des mines, il ne reste que les ruines, la vallée a retrouvée sa quiétude et sa beauté sculptée depuis de longues années par l’eau puis la sécheresse dans la richesse géologique de cette région tourmentée, volcanique, cisaillée… Nous parcourons la vallée à la découverte de ses extravagances :
Mosaic Canyon
Dante’s View
Zabriskie Point
Badwater
Dunes
Harmony Borax Works
Natural Bridge
Mortelle la balade !